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NOUVELLE ESCALE POUR POMME LIANE

C'est un retour aux sources pour Pomme  Liane, puisqu'il s'agit d'un fruit antillais , voisin du fruit de la passion.
Nous avons posé notre ancre dans une jolie baie, entourée de collines verdoyantes, aux eaux turquoises et emplies de tortues, poissons, coloriés par les enfants, au gros feutre !!!
Et puis, il y a la petite famille, Greg, notre neveu, Alex, sa compagne, et Aedann... et la nouvelle petite Anna, née avec l'année.
Du coup, la caisse de bord étant au plus bas, nous avons décidé de la regonfler dans ce petit Paradis. Nous avons loué une maison, afin de décharger notre voilier de sa peine (il est remonté de 5 cm !!!). Jimmy m'y aménage une piéce pour travailler, sur une belle table de découpe. On s'est installé un petit coin pour dormir, et une belle terrasse avec hamac !
Dans le jardin, il y a des citrons-punch, des goyaves, des bananes. Toutes sortes d'épices, et des fleurs, des fleurs, des orchidées tigrées, évanescentes... et le soir, des moustiques, et des moustiques, et des yen-yen, aussi !
Bref, la vie quoi !!!




Un p'tit coin de Paradis...notre jardin twopical !






La cuisine, vue sur le jardin







Mon atelier, en cours d'aménagement. Jimmy m'a construit une belle table de découpe.



ça l'a beaucoup fatigué ! Mais il sait faire bon usage du Hamac, double place, SVP !











voir sur le menu lencois ile du bresil



filme a tobago un jour de houle de nord




hivernage a l ile de st lucie





navigation en martinique avec greg


                                  martinique anse d arlet


! LES EAUX BLEUES !!!!
Jacaré est bien loin derrière nous. Un peu plus de 2000 milles.
Nous nous y sommes attardés car nous y avons trouvé un peu de boulot, 5 voiles à réparer, une bande anti-UV à remplacer. ça fait toujours ça dans la caisse de bord. Après, il m'a fallu faire l'approvisionnement ainsi que mes sempiternelles conserves "anti-mal de mer". Quelques cotelettes débitées en cubes, quelques crevettes ébouillantées , épluchées; et un max de ratatouille, carottes et oignons... bref, le truc facile à rajouter à une plâtrée de pâtes ou à une bolacée de riz !!! ça , c'est pour les premiers jours. Après , j'arrive à peu près à cuisiner, sauf si mer vraiment pourrie !! Je prépare aussi une terrine avec farine de maïs et protéïnes de soja, c'est pratique la farine de maïs car elle se traite comme la semoule de blé.
Je fais un gâteau au miel pour les quarts de nuit...
Et zou, nous partons pour 800 milles, vers les îles de Lençois, ce sera notre dernière escale brésilienne. La sortie du rio Paraiba s'avère moins difficile que nous l'escomptions, même si nous y passons 2 heures. La marée est avec nous, mais qui lève une brave houle face au vent d'est qui entre à fond! Une fois que nous abattons vers le Nord, Pomme Liane se met à galoper, la première journée sera au près, donc pas très agréable, mais déjà dans la nuit , nous dépassons Natal et pouvons infléchir vers l'Ouest. Nous passons au vent de travers, là, le bateau s'éclate et file ses 7 à 8 noeuds. Le lendemain soir, nous sommes au large de Fortaleza. Nous passons  au milieu de plateformes pétrolières, le vent forcit, c'est à plus de 9 noeuds que nous dépassons la zone. Nous réduisons la voilure pour la nuit. Mais ça bombarde, pas facile de dormir dans ces conditions ! La coque fait un bruit de Boeing 747 au décollage, de temps en temps une vague frappe rageusement sur le côté tribord, histoire qu'on ne s'endorme pas !!! Mais, ça paye . 183 milles en 24 h, c'est pas mal, non?
Le lendemain, par contre , le vent se calme, il faut mettre le moteur car la houle est toujours très forte, et nous jouons au bouchon . Puis, le zéphir revient, et une belle journée s'annonce. J'en profite pour faire la vaisselle, un peu de rangement et de cuisine, et nous nous lavons dans le cockpit. Quel régal !!!
Nous approchons de Sao Luis, hésitons à bifurquer vers cette belle ville,  mais cela nous ferait vraiment rentrer dans les terres, perdre le courant portant au NW. Pourtant, nous avons des problèmes d'énergie, les batteries du pilote automatique, visiblement sont HS.
Tous les jours ,nous faisons du moteur, sauf si le soleil donne suffisamment. L'éolienne,elle,ne produit vraiment beaucoup qu'au près.Nous lui avons mis "un fil à la patte", histoire qu'elle reste bien orientée au vent, et ne lui tourne pas le dos à chaque grosse vague , mais bon !
Nous infléchissons à nouveau notre cap,vers  l'ouest,et ce coup-ci, le vent est arrière ! Nous passons les 2 journées suivantes à jouer aux ciseaux, car il nous faut souvent changer de panne, le vent n'étant pas des plus réguliers. Dernière nuit, nous ralentissons le voilier afin d'arriver de jour et avec la marée montante. Car il y a 6 m de marnage,et de plus nous arrivons pleine lune, soit les plus gros coefficients !
Je suis de quart, lorsque je vois apparaître par l'arrière un feu de navire. Je jette un oeil sur l'AIS, nous sommes en collision. L'avantage, c'est que je connais son nom. Je l'appelle donc à la VHF :" I call the ship LOGIN PANTANAL, do you read me, over?". Une voix ensommeillée me répond. Il me repère sur son écran, et se détourne un peu, c'est ok ! Ouf !
A 6 h du mat., nous sommes à notre WaiPoint d'approche. Nous ne voyons aucune côte !  Ce n'est que vers 9 h que se dessine un petit bout de sable, qui s'avèrera être une immense dune ! Nous entrons peu à peu dans un dédale de bancs de  sable, puis nous virons la pointe sud-ouest d'une île abritant des cabanes de pêcheurs... et la mer devient calme ! ça fait du bien!!! A 11h 30, nous mouillons dans 10 m d'eau, beaucoup de fond, certes, mais avec 6 m de marnage, ça ne fait plus que 4 !! Nous avons mis 5 jours et 3 h pour faire 800 milles, c'est pas Kersauson, mais nous sommes contents !!

LENçOIS LA BELLE

Quelle paix dans ce village. Cela nous rappelle Nioumoune, petites allées de sable, barrières de bois autour des maisons. Des chèvres courent la  grêve. Les pêcheurs viennent directement s'échouer sur la plage devant le village, puis descendent à la nage du bateau.
Un petit troquet vend quelques sacs de manioc, des boissons aux couleurs apocalyptiques, et des crevettes. Entre deux bières, je vais chercher un petit kilo de crevettes, dans la réserve. De grands bacs de polistyrène remplis d'eau et de glace, regorgent d'énormes crevettes blanches. 19 reais le kg, c'est un peu cher, (7 €) mais elles sont magnifiques.
Deux éoliennes dominent les maisons, plantées dans la dune au vent, qui, inexorablement progresse vers le village. Elle a déjà engloutie l'école. Les villageois la reconstruise de l'autre côté , non loin du puits d'eau douce communautaire, un simple trou creusé au pied de la dune et couvert de palmes pour le protéger des animaux.

Mais  bon nombre de jardins abritent une pompe et un puits individuel. Un petit parc de panneaux solaires est entretenu par une société indépendante qui permet à chacun d'avoir quelques heures d'électricité tous les jours.
Un bateau anglais arrive, nous étions seuls jusqu'à maintenant. Ils sont bien sympa et nous écluserons quelques bières ensemble, histoire de réviser nos notions d'anglais !!!
Si ce n'était le courant, extrêmement violent, qui nous empêche de dormir paisible... je dirais que je n'ai pas trouvé endroit plus calme depuis l'Afrique !
 

Le 15 décembre, nous repartons . La sortie de Lençois s'avère comme à chaque fois, longue et houleuse, mais au bout de 3/4 heures, nous prenons notre cap, via la Guyane Française. Le vent est faible, le courant nous porte à terre ! En fin de nuit, nous nous retrouvons au près serré, en train d'essayer de gagner toujours le large !!
Dans la journée, nous repassons l'équateur, dans l'autre sens, nous quittons l'été pour l'hiver. J'en profite pour arroser le Capitaine qui dormait ! Gnark, gnark !!!
 

Le temps devient gris, une perturbation s'annonce. Nous nous prenons 2 gros grains sur le carafon !! En fin de journée, le temps s'éclaircie, beau ciel étoilé, mais le vent tombe : moteur ! Le jour suivant sera à ranger dans les "belles  journées", même si de gros fronts nous "évitent"! Nous avons retrouvé le courant favorable et courons 7 à 8 noeuds.
 Au soir, un ballet incessant et jacassant de sternes artiques nous divertie. Elles ont décidé de toutes venir nicher sur la bouée "fer à cheval" se trouvant sur le balcon arrière, mais bien sûr, il n'y a qu'une seule place ! Ce sera donc le jeu des chaises musicales toute la nuit ! Le lendemain matin, nous constaterons  qu'elles en ont profité pour investir d'autres lieux qu'elles auront copieusement conchié !!!!
La journée suivante débute bien, puis nous prenons deux fronts et bien sûr, après, pétole. Nous craquons et mettons le moteur, les voiles souffrent dans ce chaos de vagues. Nous sommes depuis deux jours dans des conditions de "pot au noir", c'est à dire de grains, de vents irréguliers que l'on trouve plus ou moins dans les 10° au sud ou au nord de l'équateur suivant la saison.
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Du coup, la matinée n'est pas trop désagréable, et surtout, nous sommes en approche de la Guyane. Nous apercevons les premiers rochers parsemés le long des côtes guyanaises.


Vers 14 h, nous sommes à la bouée d'approche d'un immense chenal balisé et dragué, à grands frais, pour que les cargos puissent livrer Cayenne. Une grande houle nous pousse vers un fleuve tout marron. Il fait beau et nous sommes ravis d'arriver. 2 h plus tard, nous tournons autour des petits pontons de Dégrad de Cannes, lorsqu'on nous fait signe. C'est Laurent , d'Aziyade, qui nous dit où nous amarrer, et vient nous prendre les bouts ! Vraiment, on ne s'attendait pas à le retrouver là, et du coup c'est la fête ! En fait, il en a eu marre d'être empétolé au large et s'est détourné vers la Guyane au lieu d'aller directement vers Trinidad et Tobago. Il m'indique une cabine téléphonique sur laquelle je me rue pour appeler ma petite famille,  car je sais bien que cela doit leur paraître étrange de ne pas avoir de nouvelles depuis plus de 15 jours (pas de téléphone sur Lençois !).
Et ils sont tout heureux de pouvoir me souhaiter bon anniversaire de vive voix ! 4 jours et 8 h pour 625 milles. pas mal !
La soirée se termine par un énorme grondement, nous sortons et voyons une immense trace blanche dans le ciel, c'est la dernière fusée Ariane de l'année qui vient de passer . Pas mal comme bougie d'anniversaire !!!?!


CASSER DES CAILLOUX A CAYENNE
Nos ancêtres ne s'y étaient pas trompés, en installant un bagne dans ces contrées !!!
Si ce n'était le plaisir de retrouver un copain du village, le Gastaboy ;  d'avoir la joie et la surprise de retrouver une partie de ma famille perdue de vue depuis....ouhhhh, avec qui nous avons fêté Noël ; et enfin de rencontrer une joyeuse bande de patagons scotchés au ponton de Cayenne pour cause de "caisse de bord" à remonter... nous n'y serions pas resté aussi longtemps !
Il faut dire que nous sommes arrivés avec les premières pluies de la dite saison !!! Qu'elles ont  été dilluviennes, qu'elles ont généré des éclosions de myriades de moustiques, fourmis et blattes diverses... le tout associé à des bons coups de vent sur un plan d'eau boueux où nous n'étions vraiment pas protégés, d'où des nuits laborieuses à surveiller les amarres, les défenses, enfin bref ! Heureusement que nous sommes tombés sur des gens très accueillants!!!
Pour commencer, nous nous sommes rendus à Cayenne, afin de fêter dûment mon anniversaire , à savoir quelques tournées de pastis (eh oui, il y en a ici !), puis un bon restaurant créole qui nous a régalé de ses spécialités, Acoupa à la coco (poisson local), gratin de poulet boucané et papaye verte, boudin créole...Histoire de se réconcilier avec les joies terrestres !!!
Puis nous sommes allés à Kourou, où nous avons retrouvé Didier le Gastaboy.


Re-pastis, bières, et resto plutôt asiatique, ce coup-ci, mais excellent aussi! Nous sommes repartis avec sa voiture, car Dégrad de Cannes, c'est loin de tout, bien sûr il n'y a aucun service de proximité, tel autocar pour se rendre à Cayenne distante d'une dizaine de bornes.
Le soir de Noêl, nous sommes passés boire l'apéro sur le ponton d'en face, celui des habitués! Et nous avons trinqué avec Bubu, Hélianthe et les autres... en se faisant dévorer par les moustiques !!! Puis nous avons retrouvé ma famille pour le repas, après bien des vissicitudes, car le plan d'occupation des sols laisse quelque peu à désirer dans l'Enfer vert !!!Moments de découvertes... et de nostalgie. Cela fait toujours drôle de revoir des personnes qui vous ont connu enfant !
Le lendemain, nous sommes invités  pour la journée de Noël chez le Gastaboy, entouré pour l'occasion d'une bande de joyeuses motardes . Huîtres, foie-gras, du champagne en veux-tu, en voilà ! Grillades, pommes au four et bûche de Noël, le tout sous un soleil plombant, dans une touffeur écrasante!!! ça fait drôle !!
 En guise de promenade digestive, Didier nous emmène visiter son lieu de travail : la base spatiale! Impression que toute la terre est recouverte de forêt vierge  et qu'à chaque fois, l'homme défriche un petit bout pour croire s'y installer. Drôle de pays où seuls les fleuves et une petite route serpentant dans une forêt taillée pour la laisser passer, permettent de communiquer. L'instrument le plus répandu est la débroussailleuse. En permanence, le long des routes, dans  les fossés, des gars essaient de lutter contre l'envahissement de la nature!
Bien sûr , il y a l'autre aspect. En se rendant au marché, les étales de fruits et légumes cultivés par les Hmongs vers Cacao, sont très variés et magnifiques.


Mais, je trouve assez oppressant ce paysage, bien plus que le Brésil, qui lui pouvait donner le vertige par son immensité et sa diversité.
Encore quelques petites fêtes à gauche à droite, un petit resto avec le Gastaboy, lorsqu'il vient récupérer sa voiture. Et nous nous accordons une journée de préparation pour la navigation qui nous attend. Je dois préparer un minimum de repas, nous devons ranger le bateau, arrimer différemment les choses, bref. Y penser quoi !
Le 30 décembre, nous levons le camp en même temps que Laurent. Nous passerons le 1er de l'an en  mer, mais c'est pas grave.Nous rêvons d'eau bleue depuis trop longtemps !
Nous partons à 8 h du mat avec la marée descendante, mais pas trop, afin d'éviter la grosse houle ! Deux heures après nous obliquons vers le Nord afin de nous écarter de la côte, et là , ça se gâte ! Nous nous prenons un super méga front, nous affalons la GV d'un ris puis de deux, sortons les cirés, et supportons le reste !!! Un bon force 7 à 8 pendant une bonne heure. Y'a pas, il faut qu'on se tire d'ici !!! Du coup, on oublie l'escale aux iles du Salut, le temps est trop pourri. Nous naviguons au près dans une mer houleuse , en priant pour que les grains nous évitent ! La nuit voit le temps s'améliorer. Une lune finit par percer et quelques timides étoiles tentent de nous rassurer !
Le lendemain, belle   matinée, puis l'après-midi, le vent souffle à nouveau , levant la mer. Une nuit étoilée mais agitée, pour la dernière de l'année.
Le vent a soufflé bien fort, et nous avons omis de surveiller l'éolienne, du coup, l'interrupteur a surchauffé, il est grillé. Jimmy  doit faire une réparation temporaire en attendant mieux, il nous faudra  désormais l'arrêter à la main ! Pas toujours commode !!!
La nouvelle année commence comme l'autre a fini ! Vent 3/4 arrière et mer agitée, mais  dans l'après-midi, le vent se calme et nous en profitons pour faire rangement, vaisselle et toilette à fond. Pour fêter la Nouvelle Année, un immense banc de dauphins nous entoure pendant un bon petit moment. C'est magique !!!
La nuit le sera moins !!! Nous mettons les voiles en ciseaux après avoir tout tangonné sur babord. Erreur, nous ne contrôlons pas dans la nuit notre cap, et nous retrouvons au matin beaucoup trop abbatu, il nous faut reprendre un nouveau cap plus serré.
Toute la journée sera du même acabit. Le soir, nous faisons un peu de moteur pour l'énergie car éolienne et panneaux ne débitent pas assez. Il pleut par intermittences, bien sûr , quand c'est mon quart !!! la nuit sera bien désagréable...

Le jeudi, nous ne sommes pas bien loin, ça redonne un peu de ressort, car autour de nous les nuages s'accumoncelent (comme dirait Bérurier !) et nous naviguons entre les grains. Bien sûr, nous ne les évitons pas tous ! Pas faute de le dire au Capitaine, qui me prend pour un oiseau de mauvais augure !!! Du coup, on s'en prend un sacré  ! Le plus fort de tous ceux qu'on a pris jusqu'à maintenant. Nous réduisons au plus vite , moi au génois, Jimmy à la GV. Puis, on se prend une bonne saucée avec un bon coup de vent, puis pétole !!!!
Ras le bol, on veut arriver aujourd'hui, on craque, on met un coup de moteur, l'île est en vue après l'orage. Beaucoup de courant, nous filons à 8 noeuds, il faut dire qu'un énorme grain arrive et que j'aimerais passer les îlots du Nord avant qu'il s'abatte sur nous car on n'y voit rien dans ces coups de temps là !!!!
Je suis à la barre, Jimmy à l'avant évaluant les choses !!!!
A un moment , ça me déferle sur l'arrière babord, Jimmy me dit :"Ne te retourne pas, tu barres, c'est tout !!!". Bon ! Mais quand même , je l'ai vu la vague pyramidale qui m'a déferlé sur le côté !!! On dirait que nous naviguons entre les cailloux, et que les vagues s'abattent dessus. Mais non, il y a du fond entre les rochers de la pointe et l'île, c'est juste très impressionnant. Nous finissons par passer et nous sommes sous le vent. Le grain , par magie, nous  a épargné et poursuit sa route vers le Nord. Super !!!
La côte défile, on se croirait chez Robinson Crusoë ! La forêt tombe littéralement dans les vagues qui pètent sur les rochers. Par endroit, les arbres semblent recouvert d'une pelouse qui vient se jeter dans la mer. Ce sont les plantes épiphytes qui forment ce décor incroyable!
Une baie s'ouvre à nous, l'eau est bleue, la houle énorme à la mesure de la mer que nous avons connue ces jours ci !
Au loin, un catamaran jaune dans Pirate's Bay," Guruça", des copains d'Itaparica! Malheureusement, ils partent ce soir pour Trinidad ! Nous faisons tout un tour dans la baie,pour essayer de mesurer l'endroit où la houle sera le moins difficile !
Bon, en fin de compte, nous mouillons là où les fonds sont moins profonds - 8 m tout de même - et profitons du panorama tout en rangeant le pont. Pour les Douanes,on a la flemme ! On verra ça demain, chaque chose en son temps ! Il est 16 h, entre deux grains, nous contemplons la nature exhubérante, les petites cases accrochées à flanc de montagne. C'est magnifique ici. Dommage pour la houle, mais on ne peut pas tout avoir. De toute manière, nous sommes amarinés et ce n'est pas ça qui va perturber notre première nuit dans les West Indies....


A suivre bientot

mouillage de CHARLOTTE VILLE



Le Paradis, ça se gagne ! De haute lutte, mais on l'a eu !
Jugez vous même...



Tobago dans les West Indies, un petit coin de nature façon "Jamaïque" !!!





Ile de Lençois, ses dunes, ses pirogues... Un petit village de pêcheurs,abandonné du monde, et bouffé par les dunes, pour cause de sécheresse.



Méditation du soir, Espoir... de voir la mer. Chaque soir les dunes se hérissent de figures hiératiques.
 

 

Friture du jour ou suicide collectif !

Deuxième escale :

Nous remontons, mais pas vite !!! Car un peu tout dans la gueule !!! Hier, nous nous y sommes pris à deux fois pour faire Maceio -Suape !!! Faut dire, on était sorti sous gros grain, avec une bonne houle de face, au moteur... et d'un coup, plein d'eau autour du moteur !!! On arrête tout, on fait demi-tour à la voile, là ça va vite . Sur ce, un cargo qui nous sort du port, sous le nez ! Pas manoeuvrant, on le traverse au plus vite, il nous envoie un coup de "booop"!! Et on remouille dans le port. Là, on se fout à poil (y'en avait plus un de sec !), et on teste le moteur ! Rien !  En prise , pas en prise, au ralenti, à fond ... rien de rien ! On pense que la boite d'échangeur gaz/eau s'est remplie à saturation,d’air ou d’eau ( ?) et que ne pouvant plus s'évacuer par le haut, à cause de la colonne d'eau, s'est évacuée sous pression par les colliers . On ne sait pas !
Du coup, on a attendu midi, la prochaine marée descendante pour repartir. Et là, on a fait 4 h de moteur vers l'est (tout dans la gueule, bien sûr!), puis un peu de voile, grâce à un grain. Puis, de nouveau moteur, pour cause de vent faible et un peu trop de face! Puis, voile, grâce à un grain... enfin, bref ! Un vrai plaisir !

Le lendemain midi, Suape nous a fait de l'oeil, car notre cap ne cessait de s'infléchir vers la côte. Si nous voulions passer le cap de Recife, il fallait tirer un bord au large, appuyé du moteur. Du coup, on s'est dit qu'on allait revoir un petit coup, ce beau mouillage de Suape. En plus, on arrivait pile à marée haute. D'ailleurs, la mer déferlait bien sur la bande de récif qu'il faut longer pour accéder à la rivière. Là, on était un peu paumés, car le banc derrière l'ïle du Français semblait aller encore plus loin qu'avant. Coup de bol, un pêcheur arrivait derrière nous, du coup, il nous a montré le chemin, qui a effectivement un peu changé; le zig-zag est plus accentué qu'avant. Et à 3 h, on a mouillé devant le petit hôtel et la grande bande de sable.
Un bon  petit bain, mais il y a beaucoup de courant , la nouvelle lune approche…
Dimanche matin, nous assistons à un ballet de pirogues sur le rio Ipojuca. Tous les Brésiliens du coin investissent la plage, à grand renfort de glacières et de gigantesques parasols. Au fur et à mesure de la journée, ils remontent leurs campements au gré de la marée. Ils sont cool ces Brésiliens ,  franchement !


Retour à la case Départ :

On a fini par y arriver, à Jacaré , contre- courant et vent contraires !!

Un p’tit goût de "déjà vu"... mais il y a 3 ans ! Bon, les prix ont augmenté , les maisons ont des couleurs différentes (il faut repeindre tous les ans, pour cause d'humidité !), et il y a franchement moins de bateaux qu'avant, pour cause de visa de 3 mois au lieu de 6, principalement.
La remontée depuis Salvador a été galère, sauf les 60 derniers  milles (après Recife), une fois choppé le "Magic Carpet Ride" - le tapis volant pour les Anglophobes ! - le bateau courait ses 7 noeuds et plus , sans effort ! Pourvu qu'ça dure !!!
L'atterrissage , du coup, s'est produit bien plus tôt que prévu, et c'est de nuit que nous avons embouqué le fleuve Paraiba par Nouvelle Lune. Fort de nos :" De toute façon, on n'est plus en Afrique ! Les bouées seront toutes éclairées ..." ,  on a bien failli s'en prendre une qui confirmait l'exception, là où il n'y a pas de règle !!! Car elle était éteinte !

Après deux/trois embardées pour éviter des jangadas au mouillage, signalées sans plus, et au milieu du fleuve (Avaient-elles dérapé ? ) , et nous voilà arrivés devant le mouillage de Jacaré, accueillis par une musique  (eh oui, nous sommes au Brésil !!) mi-country,mi-verchuren , en fait c'est du foro, musique nordestine campagnarde, traduisez :  à moitié ringarde.
Et plouf ! La pioche au chaud, et nous au plume !
103 milles en 18 h, dont 2 h pour se sortir ou entrer dans les rivières ; ça nous remonte fièrement la moyenne, et le moral ! Pomme Liane reprend ses allures de cheval de course, et son capitaine de fier cavalier... Bon, le moussaillon sert toujours l'avoine, à l'un ou à l'autre ....!
 

 



A TE LOGO BAHIA!



 

Voilà ! ça y est ! On a bougé !!
Personne n'y croyait, surtout pas nous, alors à la première fenêtre météo, on s'est jeté dedans, sans y croire, mais en sachant qu'on le faisait quand même. A reculons, quoi ; en rechignant...

A reculons, d'ailleurs s'est avéré très approprié, car avec 2 noeuds de courant de face, il fallait que ça pousse dans les voiles pour faire de la route !!! Hors, ça ne poussait pas fort !!!
Nous sommes partis un vendredi (ça c'est pour casser la g...... au  mauvais sort !), il m'a fallu commencer par remonter au mât car la lampe à led ne marchant pas, il m'a fallu remettre une bonne vieille ampoule à la place, tout ça à 5 h du mat'... y en a qui dorment à c'te heure !!!

Puis, nous avons hissé les voiles et le vent d'est-sud-est nous a poussé avec la marée , à toute berzingue, vers la sortie. Par contre, une fois à la bouée du banc de Barra, il nous a fallu mettre le moteur pendant 3 h afin de contourner le museau de Salvador jusqu'à Itapua, avec tout debout ! Là, on a eu le temps de la chanter la chanson "tarde em Itapua" de Vinicius de Moraes. Car on y a passé un moment à le passer le cap !!! Parfois, on allait à 1,5 noeuds sur le GPS. Jimmy commençait même à se demander si on n'avait pas attrappé une bâche plastique ou un filet dérivant... bref, pas glorieux comme départ !

M'enfin bon, après nous avons établi un cap de croisière un peu au large, histoire de se garder de l'eau sous le pied ! Puis la nuit est arrivée, eh oui déjà ; ici ça tombe invariablement vers 17 h 30/18 h les bons jours ! La 1ère nuit n'a pas été de tout repos, nous avons envoyé puis enroulé puis renvoyé le génois, suivant que le vent calmait ou forcissait, une nuit à vous faire retourner à la maison, en vous demandant quel est l'abruti d'idiot qui a appelé ça de la Plaisance !!?!

Le samedi, nous savions que ce serait notre jour de chance, car la météo annonçait le vent plus fort (enfin on parle de 10/15 noeuds, pas plus), il fallait donc en profiter, à donf, car mine de rien , la veille, nous avions péniblement parcouru 80 milles, aux dires du Cap'tain !... et au grand désarroi de la moussaillonne !
Et le samedi fut royal, à part un petit épisode de grain qui nous laissa vent debout une petite heure, et donc un peu au moteur, histoire de se déhaler. Par contre, toute la journée, nous sommes restés sous un couvercle nuageux très épais, mais le bateau poussait bien, entre 4 et 6 nœuds, un régal ! Nous avons eu le plaisir de voir évoluer un banc de globicéphales, oui, oui, la mer est habitée. La nuit fut au diapason, un peu de repos pour l’équipage, si peu amariné depuis 2 ans …
Et 110 milles de plus au compteur !

Dimanche , par contre, le vent s’est avéré très faible, et comme à chaque fois qu’il fléchissait, s’est installé à l’Est ! Donc, au prés serré, de chez serré. Nous avons aussitôt opté pour 2 heures de moteur un peu au large, profitant du peu de vent et de la mer praticable. Puis, Jimmy y est allé de ses réglages au quart de poil, après avoir pesté comme un rat mort sur cette foutue mer qui vaut guère mieux que la Méditerranée ( et là, je vous fais grâce de tous les noms d’oiseaux !!!). Et nous avons établi notre cap, qui a tenu toute la journée, en jouant avec les bouées, les écueils, et en tapant sur Maceio. J’ai consolé mon capitaine en lui cuisinant un bon petit « cozido » avec de la « carne defumada » de Maragogipe…là, c’est garanti, c’est le remède anti-déprime assuré. En pleine après-midi, la civilisation s’est rappelée à nous, car le téléphone a fait bip-bip ! Du coup, nous voilà à fouiner dans tout le bateau pour trouver cette * ?!! clé 3G, histoire de capter une météo à jour ! J’ai fini par la trouver dans un endroit improbable, sous le plumier de la table à carte ! Non mais, des fois !?! Et Jimmy a réussi à capter des fichiers GRIB… et là, la journée s’est assombrie, car bien sûr, la météo prise au départ, ne tenait pas ses promesses ! (bon, on s’en doutait un peu, vu qu’on avait déjà de l’Est, mais bon, on voulait pas trop y croire !!  ça rend les choses vraies !!!).

Du coup, un grand débat démocratique s’organise à bord… on tente Suape, ou on va plutôt à Maceio ? Le problème de Suape, c’est qu’il y a un Cap à dépasser à 50 milles après Maceio, et là, notre cap compas ne sera vraiment pas bon pour le franchir. Par contre, même si l’Est forcit, nous sommes à peu près certains d’arriver jusqu’au port de Maceio. De plus, le lundi est donné comme passant Est-Nordeste. Donc, dans la tronche !
Allez, zou, partons pour une nouvelle escale, nous ne connaissons pas l’Etat d’Alagoas. Du coup, nous étudions les documents à notre disposition car c’est de nuit que nous arriverons dans ce port.

Mais en fait, il s’avère très facile d’accès, puisqu’ouvert sur la mer. Pour nous conforter dans l’idée, le vent forcit un peu et c’est à 5/6 nœuds que nous caracolons vers Maceio, le courant de face semble nous laisser un peu de répit ! Vers minuit, nous mettons le moteur en route, affalons les voiles, relevons la dérive. Je pars faire un peu de ménage dans le pic de mouillage, car on s’est quand même bien fait secouer ! Effectivement, c’est le bordel dans la cale ! Je pare au plus pressé, pour le reste, on verra demain ! Aux environs d’une heure du mat, nous plongeons la pioche dans un plan d’eau bien calme, derrière une myriade de petits bateaux de pêche.
Le temps de ranger un peu à l’intérieur, se manger une petite mangue en amoureux, calculer la route du jour : 100 milles en 19 h, et, savourer la quiétude après le désordre…

Je m’aperçois que j’ai le mal de terre à l’intérieur du bateau !!!!
Ben, oui, ça ne bouge plus ! Je ne vous dis pas, le dernier quart à dormir, comme il a été bon !!!




MOUILLAGE A MACEO
 


lagoa des maceio







plage do frances












peche du copain  flavio




 

plage de pradinia








 




Pomme Liane navigue de nouveau !!!

Pour fêter ça, nous rendons visite à notre ami Flavio, et "inaugurons" sa piscine... Elle est pas belle la vie ? (quand tout marche !!)
















Quand la chatte n'est pas là (pour cause de grippe) , le raton danse !!! Et pas tout seul !!! Non, Jimmy n'a pas viré "viado" (pd en Brésilien), c'est juste le Carnaval !!!

 

 

lavagem de beco

Avec Rita, ma copine d'Itaparica, et Janis, nous buvons des bières, mais nous dansons aussi et suivons les bandes musicales, très variées cette année, pour cause d'élections !!!! Tant que le peuple danse, les politiques font la fête !

                            amnesty sauve les vieux moteur

sur la barque de manuel


 
le tableau et l original

atelier de mecanique                                                            
l atelier de mecanique! on y croit




noel a lencois preparation du cafe

 CAMAMU : L'ESCALE FORCEE

 

Quelques photos de l'endroit où se trouve Pomme Liane et son équipage, pour cause de soupapes cassées !!!
Le bar de Clayton, ici avec notre ami Flavio, qui a organisé notre remorquage jusque dans l'ïle grande de Camamu, afin d'y rencontrer le mécanicien du coin.

 



Nous profitons de notre "temps libre" pour découvrir des petits coins de Paradis, à 1 h de marche du mouillage. Pique-nique et pêche au fusil...langoustes, poissons, crabes, et coco pour arroser le tout !



 

 


      

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